Chez Tsukiyo

Neji et Tsukiyo s'étaient dirigés vers le village, passant par l'entrée principale. La ninja avait ensuite guider son ami jusque chez Kana et elle. Lorsqu'ils entrèrent, la rouquine se jeta sur eux.


- Mais où étiez vous passés bordel?! Je ne vous entendais plus, alors j'ai défoncé la porte et vous n'y étiez plus!


Tsukiyo passa sa main dans son visage, exaspérée et légèrement irritée.


- Bien sur, tu ne nous entendais pas, donc tu as détruit la porte de ma chambre. Brillant Kana. Brillant.

Kana se alla s'asseoir sur le sofa de la pièce principale et bouda.


- Vous auriez pu être en danger.


Tsukiyo résista à l'envie de lui envoyer une claque.


- Croyais tu que Neji allait me faire du mal?


Kana fit volte face rapidement.


- Bien sur que non!


- Alors tu vas payer pour cette réparation.


- Oh... c'est bon, tu... attend quoi? Mais, je n'ai pas d'argent pour ça Tsu!


- Tu en trouveras. Je vais dans ma chambre avec Neji. Je te promets que nous ne serons pas en danger de mort.


- Pfff!


Tsukiyo entraîna Neji à sa suite, replaçant tant bien que mal la porte sur ses gonds. Elle poussa un soupire avant de s'étaler sur son lit.


- Elle est tombée sur la tête combien de fois quand elle était petite?

Tsukiyo tourna la tête vers lui.


- Si tu me dis que ça n'avait rien à voir avec toi, je ne te croirai pas.


Elle roula sur le ventre, sa tresse légèrement défaite, et observa Neji.


- Qu'est ce qui va changer maintenant?

Tsukiyo eu un rire court, mais sonore.


- Tu parles de Nagisa ou de Kana?


Elle ferma les yeux.


- J'ai toujours su qu'elle ne nous avait pas trahis. Je suis heureuse.

Tsukiyo tourna la tête vers lui, ouvrant du même coup les yeux.


- Je ne sais pas. Moins m'inquiéter. Je crois.


Elle caressa la main de Neji, distraite.


- Tout ira bien lorsque j'aurai des nouvelles de Naruto. Et e Kajitsu... et de... Sasuke, j'imagine.

Tsukiyo ferma les yeux.


- Oh, je suis déjà en contact avec Temari. Je n'ai pas beaucoup de nouvelles de Suna, mais j'en ai bien assez pour savoir que tout le monde va bien dans le désert. J'ai encore bon espoir que Tsunade m'y renverra en mission.


Elle se redressa légèrement pour s'asseoir près de Neji, tenant toujours sa main.


- Sais tu... sais tu si tu dois repartir bientôt?


Sa voix était légèrement empreinte d'inquiétude.

La ninja eu un sourire avant de poser sa tête sur l'épaule du Hyuga.


- Un peu de répit pour moi.


Elle resta silencieuse un long moment, profitant du doux silence qui les entourait...

Jusqu'à ce que Kana décide autrement. La porte bougea légèrement sur ses gonds et une tignasse rousse apparut dans le trou.


- Vous êtes encore en vie?


Une chaussure passa rapidement. La tignasse disparu et la porte se replaça quelques minutes plus tard.


- Tu sais, je compatis pour toutes ces années passées dans la même maison.

Tsukiyo s'appuya sur Neji, défaisant sa deuxième chaussure.


- Elle est pire lorsque tu es là. Elle aime t'embêter je crois.


Puis, elle l'embrassa sur la joue.


- Demain, ça te dirait d'aller en ville avec moi?

Tsukiyo laissa passer un sourire.


- Ce qui nous passera par la tête sur le moment.


Elle plongea son regard dans celui du Hyuga.


- Ça fait longtemps qu'on ne l'a pas fait.

Sans trop réfléchir à ce qu'elle faisait, Tsukiyo avança légèrement son visage vers celui de Neji, ses lèvres frôlant celle du ninja en un baiser léger. Puis, elle se recula pour appuyer son front contre le sien, les joues roses.


- Je suis désolée d'avoir été si distante.


Elle ferma les yeux.


- Tu m'as manqué Neji.

Tsukiyo accepta le baiser avec plaisir. Une de ses mains se posa sur la nuque de Neji, montant légèrement dans ses cheveux.


- Promis.

La poigne de Tsukiyo, déjà forte, se resserra.


- Non.


Son ton était légèrement autoritaire. Cela contrastait avec le doux baiser qu'elle lui donna ensuite.


- Tu n'es pas obligé.

Sans dire un mot, Tsukiyo s'étira le bras pour atteindre la fiole d'encre se trouvant sur sa table de chevet. Elle la déboucha, et quelques signes de mains plus tard, sa solide toile d'encre était fixée sur les gonds de la porte, bloquant la rouquine si elle tentait de les espionner ou de les écouter ou... d'être Kana en général.


Tsukiyo regarda ensuite Neji, un sourcil levé.